convertie38
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De l'interdiction de proférer des mensonges N'avoue pas sans avoir connaissance de la chose. (Coran. 17/36)
Autre traduction possible : Ne témoigne pas de ce que tu ignores.
1539- Ibn Mas'ûd rapporte ces propos de l'Envoyé de Dieu : "La sincérité conduit à la vertu et la vertu conduit au Paradis : l'homme ne cesse de se montrer sincère jusqu'à ce qu'il soit tenu auprès de Dieu pour un homme qui souscrit entièrement à la vérité (siddîq).
Le mensonge, lui, conduit à la perversion et la perversion conduit à l'Enfer. L'homme ne cesse de mentir jusqu'à ce qu' il soit tenu auprès de Dieu pour un menteur." (Bukhârî/Muslim)
1540- 'Abd Allâh b. 'Amr b. al-'As rapporte ces propos de l'Envoyé de Dieu : "Il y a quatre attitudes qui (prises ensembles) désignent le parfait hypocrite et qui, considérées séparément, indiquent chez celui qui en est affecté un penchant pour l'hypocrisie, jusqu'à ce qu'il s'en débarrasse. Si on lui fait confiance, il trahit ; s'il fait un récit, il ment ; s'il passe un pacte, il ne l'honore pas et s'il se dispute, il se met hors de lui." (Bukhârî/Muslim)
1541- Ibn Abbâs rapporte ces paroles du Prophète : "Quiconque prétend avoir fait un rêve sans l'avoir fait en réalité sera tenu (en Enfer) de nouer deux cheveux très fins sans pouvoir y parvenir. Et celui qui prête l'oreille à une conversation contre le gré des protagonistes, se fera verser du plomb fondu dans les oreilles au jour du Jugement. Quiconque aura façonné (ou dessiné) une forme (animale ou humaine) sera tenu de lui insuffler l'esprit au jour du Jugement, sans y parvenir." (Bukhârî)
1542- Ibn 'Umar rapporte ces propos du Prophète : "La pire imposture (ou le pire mensonge) est de faire voir à ses yeux ce qu'ils n'ont pas vu." (Bukhârî)
C'est à dire de porter un faux mensonge ou plus simplement de mentir.
1543- Samura b. Jundab rapporte : "l'Envoyé de Dieu demandait fréquemment à ses Compagnons : "L' un d'entre vous a-t-il eu une vision ?" Et celui qui le voulait la lui racontait. Lui-même nous dit un matin :
"Cette nuit deux personnes sont venues me trouver et m' ont dit : "Viens avec nous !" Je partis avec eux et nous arrivâmes auprès d'un homme étendu sur le côté. Un autre, debout au-dessus de lui tenait un rocher entre ses mains. Soudain il laissa tomber le rocher sur sa tête et la lui fracassa tandis que la pierre roulait au loin. Puis l'homme (qui se tenait debout) suivit la pierre et la ramassa. Il ne retourna pas vers sa victime avant que sa tête ne soit guérie et qu'elle revienne à son état initial. Alors il se rendit à nouveau vers elle et lui fit subir le même sort que la première fois.
Je leur demandai : "Gloire à Dieu ! qu'est ceci ?"
Ils me répondirent : "Viens ! Viens avec nous !"
Nous nous rendîmes alors auprès d'un homme couché sur le dos. Un autre se tenait au-dessus de lui muni d' un crochet de fer. Il s'approcha d'un des côtés de son visage et le lacéra de la commissure des lèvres, puis du nez et des yeux jusqu'à la nuque. Ensuite il passa à l'autre côté et fit de même. Quand il eut terminé de déchiqueter ce côté de sa face, l'autre s'était cicatrisé et était revenu à son état initial. L'homme recommença alors à lacérer le côté guéri comme il l'avait fait la première fois. Je demandai alors : "Gloire à Dieu ! Qui sont ces deux- là ?"
Ils me répondirent : "Viens ! Viens avec nous !" Nous partîmes et arrivâmes à proximité d'un four (il me semble, ajoute ici le transmetteur que le Prophète continua ainsi) dont s'élevaient des cris et dans lequel régnait un grand tumulte. Nous regardâmes à l'intérieur. On y voyait des hommes et des femmes nus, brûlés par des flammes qui s'élevaient au-dessous d'eux. Quand elles les atteignaient, ils se mettaient à hurler. Je demandai : "Qui sont ceux-ci ?"
Ils me répondirent : "Viens ! viens avec nous !" Nous partîmes et nous arrivâmes à proximité d'un fleuve (dont il me semble, ajoute le transmetteur, que le Prophète le décrivit comme étant rouge de sang). Dans le fleuve un homme nageait et sur le bord se tenait un autre homme qui avait ramassé beaucoup de pierres. Et voici que le nageur, après avoir nagé un certain temps, se dirigea vers celui qui avait ramassé les pierres, lui tendit la bouche ouverte et l'autre le gorgea de pierres puis le nageur s'éloigna, nagea à nouveau un certain temps et retourna vers lui. Chaque fois qu'il s'en revenait vers lui, l'autre lui emplissait la bouche de pierres.
Je demandai alors à mes deux compagnons : "Qu'est-ce que cela signifie ?" Ils me dirent : "Partons ! Partons d'ici !" Nous nous éloignâmes pour rejoindre un homme à l'aspect fort désagréable. Un homme si repoussant que nul n'en vit jamais de semblable ! Auprès de lui s'élevait un feu qu'il attisait et autour duquel il s'activait... Qu'est-ce que cela signifie ?" demandai-je à mes deux compagnons.
"Partons ! Partons d'ici !" me répondirent-ils. Nous nous éloignâmes pour nous rendre dans un jardin fertile qui resplendissait des couleurs du printemps. Au milieu du jardin se tenait un homme si grand que je voyais à peine sa tête tant elle était proche du ciel. Autour de lui évoluaient des jeunes hommes si nombreux que je n'en ai jamais vu autant.
"Que signifient cet homme et ceux qui l'entourent ?" demandai-je.
"Partons ! Partons d'ici", me fut-il répondu. Nous nous éloignâmes et parvînmes à un arbre d'une taille et d'une majesté telles que je n'en ai jamais vu de semblable. Ils me commandèrent :
"Monte à cet arbre." Nous y montâmes et atteignîmes ainsi une ville dont les constructions étaient faites de briques en or et en argent. Parvenus à la porte de cette ville, nous demandâmes qu'on nous ouvrît, ce qui fut fait et nous y entrâmes. Des hommes nous y reçurent. La moitié de leurs personnes était aussi belle que tu peux l'imaginer, et l'autre moitié aussi laide que tu peux l'imaginer. Mes deux guides leur dirent : "Allez donc vous plonger dans ce fleuve !" Nous vîmes alors un fleuve blanc comme du lait qui coulait en travers du chemin. Ils se dirigèrent vers le fleuve et y plongèrent, puis ils revinrent vers nous : toute laideur avait disparu de leurs corps et ils avaient maintenant la plus belle apparence. Mes compagnons me dirent : "Tu es au jardin d'Eden et voici ta demeure."
Je levai les yeux au ciel et y vis un palais semblable à un nuage blanc. Ils me répétèrent : "Voici ta demeure."
"Dieu vous bénisse, leur dis-je, laissez-moi entrer."
"Pas maintenant me répondirent-ils, tu y entreras bientôt (mais il te reste encore à vivre)."
Je leur demandai : "J'ai vu cette nuit des choses extraordinaires. Quelle en est la signification ?"
"Nous allons t'en faire part me dirent-ils. Le premier homme que tu as rencontré et qui se faisait fracasser la tête était un homme qui avait retenu le Coran puis l'avait négligé et qui s'endormait sans avoir accompli les prières obligatoires. Le second personnage que tu as rencontré et qui se faisait déchirer de la commissure des lèvres jusqu'à la nuque puis du nez et des yeux jusqu'à la nuque également était un homme qui, chaque matin en sortant de chez lui, proférait des mensonges qui étaient colportés en tous lieux (litt. : jusqu'à l' horizon). Les hommes et les femmes nus assemblés dans le four étaient ceux qui avaient commis l'adultère. Quant à celui que tu as croisé en train de nager dans le fleuve et qui avalait de force des pierres, il s'agissait d'un usurier. L'homme à l'aspect désagréable qui attisait le feu et s' activait autour de lui, n'était autre que Mâlik, le gardien des enfers. L'homme immense au milieu du jardin était Abraham et les enfants qui évoluaient autour de lui étaient des nouveaux-nés décédés dans la prime enfance.
(Dans une version rapportée par Al-Burqânî on trouve : "Des nouveaux-nés venus au monde avec l'ignorance de la nature originelle").
Certains musulmans demandèrent alors : "O Envoyé de Dieu, en va-t-il de même pour les enfants des associationnistes ? - Il en va de même pour leurs enfants," répondit le Prophète . Enfin le groupe d'hommes dont la forme corporelle était fort belle pour une moitié et fort laide pour l'autre, était le groupe de ceux qui avaient mêlé des oeuvres pies à des oeuvres impies. Dieu leur a accordé Son pardon." (Bukhârî)
Dans une autre version de Bukhârî on trouve le récit ainsi : "J'ai vu cette nuit deux hommes qui m'ont fait sortir de chez moi pour me conduire en terre." Puis le Prophète poursuivit ainsi son récit : "Nous arrivâmes à une excavation semblable à un four dont l'orifice était étroit et qui était large sur le bas. Sous l'excavation était allumé un feu. Lorsque les flammes s'élevaient, les suppliciés étaient projetés en l'air avec elles à une telle hauteur qu'ils auraient presque pu en sortir, et quand le feu s'éteignait, ils retombaient dans le four. Dans ce four se trouvaient des hommes et des femmes nus."
Dans cette version on trouve également ceci : "...Jusqu'à ce que nous arrivâmes à un fleuve de sang (ici le transmetteur n'a aucun doute) au milieu duquel nageait un homme. Sur la rive (attendait) un autre homme qui avait devant lui un tas de pierres. Quand le nageur essayait de sortir du fleuve, l'autre lui jetait une pierre dans la bouche le rejetant dans le fleuve. Chaque fois qu'il essayait d'en sortir, l'autre lui rejetait une pierre dans la bouche de sorte qu'il revenait à son point de départ."
Dans cette même version on trouve également ceci : "Ils me firent monter dans l'arbre et m'introduisirent dans une maison d'une telle beauté que jamais je n'en avais vu de semblable. A l'intérieur se tenaient des hommes, des vieillards et des jeunes gens."
On y trouve encore ceci : "L'homme dont on lacérait la commissure des lèvres était un menteur dont on colportait les mensonges aux endroits les plus reculés. Il sera châtié ainsi jusqu'au jour du Jugement."
Et encore ceci : "Celui que tu as vu se faire fracasser la tête est un homme auquel Dieu avait accordé d'apprendre le Coran et qui s'endormait sans le réciter la nuit et ne le mettait pas en pratique le jour. Il sera supplicié jusqu'au jour du Jugement. La première maison dans laquelle tu es entré est celle du commun des croyants. Quant à celle-ci c'est la demeure des martyrs. Je suis Gabriel et voici Mikaîl. Lève la tête." Je levai la tête et vis comme une nuée.
Ils me dirent alors : "Voici ta demeure."
Je leur demandai : "Laissez-moi entrer dans ma demeure." "Il te reste encore un certain temps à vivre, me répondirent- ils. Quand tu auras accompli ton temps tu te rendras dans ta demeure."

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« Dernière édition: Juillet 16, 2009, 20:07:29 par Zahiya »
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